samedi 10 août 2019

#10dumois On allait à la mer

Oui quand j'étais enfant puis ado on allait à la mer tous les ans en juillet.
Une petite semaine, volée au jardin, aux conserves de fruits et légumes, aux obligations professionnelles de mon père.

Photo (c) Mme40ans - La Seyne
 

Le réveil sonnait très tôt (3h...)
Il faisait encore frais, voire froid.
On partait tôt, la voiture avait été chargée la veille.
Direction l'A6 puis l'A7 puis l'A9 la fameuse "languedocienne".
Notre destination habituelle : St Cyprien dans les Pyrénées Orientales.

En général, mes parents commençaient les vacances par une engueulade.
Une belle grosse dispute.
Avec cris et fracas.
Mes parents formaient un drôle de couple.
A la fois très attachés l'un à l'autre, à la fois toujours en train de se disputer, voire de s'envoyer des coups.
Pour nous les enfants, qui assistions impuissants à leur amour violent, c'était une source d'angoisse terrible.
Aujourd'hui encore, je suis très stressée les veilles de départ en vacances.
J'ai beaucoup de mal à être sereine, à boucler dans le calme. Mais c'est une autre histoire...

Sur place, nous louions un appartement, avec balcon, pas très loin de la plage.
Cette semaine était une parenthèse dans une année campagnarde.
Vivre en centre ville, à portée de commerces et des animations,c'était tellement bien.
La pression (constante, la liberté de se déplacer, d'agir n'était pas à l'ordre du jour) se relâchait, on pouvait jouir d'un peu de liberté, profiter des magasins, admirer les vitrines, acheter des glaces, circuler seule, voir du monde.
Et même quand on était à l'appartement, il suffisait de s'assoir sur le balcon pour humer la ville, observer les gens qui passaient.

Il me semble que mon enfance se résume à un long ennui solitaire...
Après une petite enfance dorée à l'île de la Réunion, la période 7-18 ans est une morne plaine, des étés trop calmes, solitaires, passés à récolter des kilos de haricots verts, de framboises, de tomates, loin de tout et surtout de mes amies.
J'aurais donné beaucoup pour aller au centre aéré, à un camp scout, en colonie.
Mais non. Consignée à la maison.
Les 2 mois d'été, la semaine à la mer était ma fenêtre sur la vie, l'agitation, la ville, la musique, la fête.
St Cyprien c'est pour la plage, la mer, les odeurs de Monoï, de chouchous caramélisés, les maillots colorés, les animateurs du club Mickey qui faisaient fantasmer l'adolescente, les glaces savoureuses, le poulet rôti à la broche chez le rôtisseur des arcades, le soleil brûlant, les lauriers roses, les palmiers, la balade de nuit sur le front de mer, les statues de Maillol...
Photo (c) Mme40ans
Et vous, c’était comment l'été pendant votre adolescence ?
Photo (c) Mme40ans - Bandol

















1 commentaire:

  1. J'ai eu cette chance de pouvoir partir quasiment tous les ans en colonie puis en camp d'ado. Je n'ai donc pas connu l'ennui des vacances consignée à la maison et je découvre, au travers de ton récit, que les vacances ne sont pas "magiques" pour tous les enfants et que cela peut laisser d'amers souvenirs. J'espère que tu profites maintenant de chacune de tes vacances à fond.

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