mardi 10 novembre 2020

#10dumois Libérée, délivrée

Et c'est parti pour répondre à l'appel de Claire du blog Egalimère !

Libérée, délivrée ...

J'en ai imaginé des choses, sur ce thème... 

Faire tomber la culpabilité, comme des feuilles...

Parler de l'épidémie actuelle et de notre liberté conditionnelle, que se passera-t-il quand nous en serons délivrés  ?

Des ravages des Princesses Disney sur nos filles... (ma petite de 3 ans qui me parle du Prince charmant et qui fond en larme, quand sa féministe de mère lui dit qu'il faut qu'elle oublie, qu'il n'EXISTE pas !)

Parler de mes complexes, qui me collent à la peau depuis mes 15 ans et que j'ai fini par vaincre, un par un, à force de travail sur moi, de lâcher prise, de méditation et de maturité.

Et puis j'ai pensé à la culpabilité...

Vous savez cette culpabilité que beaucoup de femmes se trimballent en bandoulière... (y a des hommes aussi (Woody Allen l'a si bien filmé), mais j'ai fait l'expérience que c'était quand même beaucoup l'apanage des femmes !)

Culpabilité, s'en libérer, en être délivrée !

Coupable d'être violée, abusée, battue...

Ma mère a été une femme battue par son mari. Et je les ai entendu, petite, les adultes qui en discutaient, sans prendre garde à la petite fille sage qui jouait dans un coin...

J'ai entendu ma grand mère, ma tante, mon oncle en parler...

Et c'était la faute de ma mère... La violence de mon père ? Mais le pauvre, avec une femme autoritaire comme elle, avec une femme bas bleue, qui ne le bichonnait pas assez, qui n'aimait pas assez la bagatelle alors que lui était un homme "avec des besoins",...C'était bien un peu sa faute à elle si il la frappait finalement...

Coupable si les enfants ne vont pas bien,

Combien de fois ai-je entendu que c'était la faute de la mère, trop anxieuse, trop froide, trop maternante, trop sur le dos de son enfant, trop exigeante, ... Les éducateurs, les psys, les médecins quand ils parlent son prompt à accuser la mère... facile, c'est encore trop souvent parce qu'il n'y a qu'elle qui répond au téléphone quand son enfant sèche le cours, quand il est malade, qui se rend disponible pour les réunions parents-profs, qui est délégué de parents d'élèves, qui accompagne les enfants chez le médecin, le dentiste, le spécialiste ...

Coupable si la maison n'est pas nickel, le linge pas repassé, les repas industriels ...

La mère qui bosse trop, la mère qui doit être à la fois une épouse dévouée, une mère attentive mais pas envahissante, une femme séduisante, une employée modèle faisant trois fois mieux que les hommes pour prétendre obtenir le même poste...

Cette culpabilité ressentie quand la dite femme n'arrive pas à tout faire, en tout cas pas aussi bien qu'elle le souhaite, qu'on lui demande. 

La culpabilité ressentie d'être épuisée à être partout à la fois, partout parfaite.

La culpabilité quand elle craque, la culpabilité quand elle échoue...

La culpabilité de ne pas arriver à prendre du temps pour soi, pour rédiger son "bullet journal", méditer, se faire les ongles, faire du sport, mettre à jour son blog, ... (rayer la mention inutile pour vous)

Coupable, tout le temps, pour tout et en tout lieu !

Culpabilité instillée pendant des années, par une éducation qui goutte à goutte, te l'as inoculée ! Il m'est arrivé de me poser sur le canapé pour souffler et d'entendre une petite voix, venue du fond de mon enfance, "qu'est-ce que c'est que cette paresseuse, allez bouge-toi, tu n'as pas ... (liste d'un millier de trucs à faire)"

Ma nouvelle tâche, mon nouvel Everest, c'est de lutter contre cette culpabilité, c'est de m'en libérer, c'est de me délivrer de son emprise ! Pour être libre, légère, ENFIN !

Et vous ? Prête à vous libérer, délivrer de quoi ?