samedi 23 septembre 2017

L'allaitement et le portage, pourquoi c'est important pour moi

Quand j'ai eu le Petit Prince, c'était une évidence pour moi. Son père étant très allergique, je me disais que c'était le meilleur moyen de nourrir mon enfant et de minimiser les risques.
Dessin de femme allaitant son bébé

Les débuts ont été chaotiques, dès la première tétée, la puericultrice a mal positionné mon fils (avec une perf dans le bras, je n'ai rien pu faire par moi-même), une crevasse à chaque sein.
J'ai souffert et j'ai entendu des horreurs du personnel soignant mettant en doute mon lait, mes aptitudes à allaiter. J'ai reçu des avis contradictoires, des injonctions diverses et variées pour et contre... Je me suis battue pour réussir à le mettre en place et avec le Petit Prince on y est arrivé.
Je ne remercierai jamais cette maman militante active de l'allaitement qui m'a dit : "n'écoutez personne, faites vous confiance". Ça a été la délivrance. J'ai envoyé bouler le monde et j'ai continué sur mon idée.

Pour moi l'allaitement a été une réparation à mon accouchement compliqué, qui avait abouti à une césarienne.

Je m'attendais à ce que cette fois tout roule... Et voilà que la césarienne programmée vient une fois de plus rendre potentiellement difficile le démarrage de l'allaitement.
Et une fois de plus, le personnel soignant n'est pas aidant ! Cela me ramène au livre d'Elisabeth Badinter qui prétendait que les mères subissaient une pression à allaiter dans les maternités françaises... On ne fréquente pas les mêmes mater avec Mme Badinter ! Ou alors cette pression est à géométrie variable, destinée à emmerder un maximum de nouvelles mamans !
Pour ma part, je suis pour le libre choix. Que celle qui veut allaiter soit aidée et que celle qui ne veut pas soit accompagnée aussi !

J'ai entendu des témoignages terribles, des sages-femmes qui imposaient aux femmes allaitantes un régime encore plus strict que pendant la grossesse, qui leur disait qu'elles devaient absolument tirer leur lait entre deux tétées, interrompre si elles étaient malades... Des conseils complètement incohérents qui dégoutaient les femmes avant même qu'elles essaient ! Un prolongement de cette prise de pouvoir sur le corps des femmes qu'est aujourd'hui la maternité médicalisée.

Aujourd'hui je n'ai pas la sensation que l'on veut m'aider dans mon allaitement ! Au contraire ! Quand je demande une tétée précoce en salle de réveil, c'est niet ! La petite DOIT passer 1 heure en couveuse.
Du peau à peau avec papa à la place ? Non !
Pourquoi ? Aucune réponse. Si ce n'est un gentil et définitif  "ne vous inquiétez pas, ce sera fait dans les 2 heures, quand vous serez dans votre chambre".
Et bien si je suis inquiète madame la gynéco... Deux heures après la naissance c'est tard...
J'ai donc préparé mes arguments pour mon harcèlement morale en salle de réveil ! Et mes outils : granules homéo, couverture polaire et coussin d'allaitement pour pouvoir me caler avec bébé.
Je vous tiendrai au courant du déroulé des événements ! Mais je n'envisage pas de les lacher comme ça ! Le mode pittbull est en mode ON !
Pour m'aider à me préparer j'ai trouvé cet excellent article : https://www.lllfrance.org/vous-informer/fonds-documentaire/allaiter-aujourd-hui-extraits/1154-65-vivre-une-cesarienne-et-reussir-son-projet-dallaitemen


Mais parfois je me demande pourquoi nous nous sommes fait ch.. à écrire longuement un projet de naissance, pour qu'il soit piétiné et non négociable ! 

Le portage est pour moi dans la même démarche. Ne pas rompre cette proximité de 9 mois avec ma petite. Continuer en douceur à la porter, pour une séparation plus douce et plus progressive.
Quitte à passer pour une affreuse "bobo", qui va rendre son enfant capricieux... (entendu pour le Petit Prince) je suis bien décidée (et mon homme aussi) à porter ma petite en écharpe, aussi souvent que possible et aussi longuement que possible !
Dans une écharpe un bébé vit sa vie... Dort, mange, s'éveille au monde, en toute séurité.
Je me souviens que j'ai tout fait avec mon Petit Prince en écharpe : assisté à des réunions à la fac, tracté pour les municipales, manifesté, baladé au Parc, cuisiné, passé l'aspirateur, bu un verre avec mes copines...

Et vous ? Portage ? Allaitement ?

(c) Crédit photo : Pixabay


 

mercredi 20 septembre 2017

J-quelques jours... "Et si tu n'y arrivais pas..."

Un petit coup de fil, quelques mots, et soudain prise de conscience !
Je m'explique.
Ma maman m'appelle hier... prend quelques nouvelles et me balance la bombe!
"Et si tu n'y arrivais pas avec deux... et que tu faisais une dépression post partum ?"
Main tendue pour refuser (pixabay)

Mais où est-elle allée pécher ça ?
Pourquoi je n'y arriverais pas d'abord ? Je ne suis pas la première maman à avoir deux enfants ! Et ma mère en a eu trois ! Avec mon père absent presque tout le temps du fait de son métier. Et elle y est arrivée à nous élever !
C'est quoi y "arriver" d'abord ?
Qu'est-elle venue réveiller en moi pour que cette nuit le sommeil me fuit!

Au-delà des angoisses de ma mère, je me rends compte qu'une grossesse provoque beaucoup de projections... et réveille de nombreuses angoisses !
- Angoisse des préparatifs : Hein ? La chambre n'est pas prête ? Ben non, de toute façon la petite va dormir avec nous dans son berceau au début... Et là c'est parti pour toutes les remarques sur l'éducation et ton imprévoyance / sur l'allaitement et ses horreurs / sur les vertus du cododo ...
- Angoisse de l'accouchement : c'est tellement horrible ! Oui merci j'ai déjà accouché une fois, et tous les blogs regorgent d'expériences traumatisantes... Je sais c'est pas le plus cool ! Versus les nanas déprimantes qui ont pondu leur môme en 2 heures et 2 poussées sans douleur !!
- Angoisse de l'allaitement : tu veux allaiter ? mais enfin il y a des moyens modernes maintenant (ça c'était hier) ! Ah bon ? je suis donc une "néandertale" avec mes seins pleins de lait qui accessoirement sont prévus pour ça à la base ! Avec les remarques aussi sympathiques que "tu n'en auras peut être pas du lait" ; "le mien n'était pas assez nourrissant" ; "avoir le bébé pendu à toi toute la journée, merci bien"...
- Angoisse de la libido / vie sexuelle gâchée : tu verras avec deux gosses, t'as plus de vie sexuelle, versus de toute façon ton corps va être tellement moche que ton mec va prendre une jeunette...
- Angoisse de ne pas trouver le nouvel équilibre à 4 : ah non mais deux c'est pas du tout pareil... oh la la...
- Angoisse de la nounou et du mode de garde : Quoâh ? Tu ne t'arrêtes pas 3 ans pour élever ton enfant ? Ben non j'ai un prêt sur le dos et accessoirement, j'aime mon nouveau boulot donc j'ai pas envie de m'arrêter 3 ANS !!
Quoâh ? Tu n'as pas encore cherché de place en crèche ? de nounou ? de mode de garde ? Mais enfin, c'est tellement la galère... Oui je sais !! Mais on va trouver ! On finit toujours par trouver une solution !

BREF !
Que celle qui ne l'a jamais fait (moi la première, mea culpa aux copines qui l'ont subi !!) jette la première pierre !
Mais là, cette nuit, j'ai envie de dire à toutes ces bonnes personnes, ma chère maman la première: "gardez vos angoisses pour vous !!"
Les miennes sont suffisantes !
Je vais faire comme tout le monde : tâtonner, faire des bêtises, rater des trucs, avoir des galères, des moments de blues, des nuits sans sommeil et puis aussi : des émotions énormes, des joies immenses, des bonheurs fous, des moments de grâce, des attendrissements à 4, des souvenirs de dingue...

Parce que la petite Valkyrie nous l'avons désiré, nous avons monté ce projet d'agrandissement de la famille à 2, parce que je suis solide et que mon homme, même très angoissé en ce moment a aussi envie de tout cela.

Et vous ? Des anecdotes de fin de grossesse ?

mercredi 13 septembre 2017

Retournement annoncé

Le 1er septembre, le ciel nous est un peu tombé sur la tête.
Arrivée pour le rendez-vous du 8ème mois avec la gynéco, nos bouches en cœur et un joli projet de naissance rédigé avec amour par l'Homme et moi... Péridurale le plus tard possible, l'arrivée tardive à la mater pour faire le gros du travail tranquilou bilou à la maison... Bref un vrai plan de bisounours...

C'est la douche froide !

A l'écho du 3eme trimestre, on nous avait dit que la Valkyrie était encore en transverse. Rien de grave. Elle avait encore le temps de se tourner. Le médecin était confiant.

La gynéco cette fois est plus catégorique : siège !
Ah ?! Ah ?! Ah?!
Si cela se confirme, c'est césarienne.

Ce n'était pas tout : même si elle se retourne, il va falloir programmer la naissance, parce que traitement anti-coagulant !
Hein ?! Hein ?! Hein?!

Ben oui Madame, vous le savez bien !
Ah Non ! Non ! Non !
Depuis quand je le sais ? Personne ne me l'a dit ! Personne, jamais ne m'a dit que c'était déclenchement obligatoire.

Or, dans ma tête, déclenchement veut dire : médicalisation de A à Z, tout le travail à la mater, monitoring permanent, voire ocytocine qui donne des contractions d'enfer... Sans péridurale, dur dur.
Bref notre beau projet envolé, nos illusions piétinés, et notre tentative de discussion vouée à l'échec avec l'argument massue : "Madââââme je fais 250 accouchements par an, je sais de quoi je parle !"
Sous entendu, "ta gueule ma fille, accouche comme on te le dit, c'est une pro qui te le dit."

Frémissante de colère, je raconte tout cela à la sage-femme qui me suit, un peu énervée qu'elle n'aie rien dit lors qu'on a discuté du projet de naissance. Et là... surprise... elle n'est pas du même avis que la gynéco !
D'abord sur l'anti-coagulant : vu la dose, pas besoin d'arrêter 48h et de déclencher, il faut jsute ne pas se piquer aux premières contractions. Ah ?! (confirmé depuis sur le site d'un grand Hôpital parisien, il y a deux écoles...)
Ensuite sur le déclenchement : sur utérus cicatriciel, pas top. Les contractions sont fortes et peuvent entraîner la rupture...
Et encore, la petite peut encore se retourner ! Elle a le temps, il y a des choses à faire avant de 
Et enfin, l'ocytocine peut retarder la montée de lait, donc pas glop.

Bien, je rentre chez moi complètement perdue !!

Branle bas de combat : pour la faire se retourner ! première étape avant toute autre chose.
Acupuncture, ostéopathe, exercice pour ouvrir le bassin...

Et verdict aujourd'hui : a priori, elle est dans le bon sens cette fois !

Reste à éclaircir le déclenchement obligatoire et voir notre marge de manoeuvre...

Et vous ? Des expériences à partager ?