vendredi 11 décembre 2020

#10dumois Faut-il faire croire au Père Noël ?

En réponse au challenge mensuel de @Egalimère je réponds aussi à cette épineuse question, que tout jeune parent se pose à un moment.

Mentir ce n'est pas bien... 

Mais est-ce vraiment mentir ? 

Faire du chantage au cadeau c'est très très mal. 

Et ça je n'en suis pas tellement fière. 

 Donc quand le Prince ado est né, un 19 décembre, il a été tout de suite plongé dans la magie de Noël et il m'a réconcilié avec cette période. 

Depuis que je sais qu'il n'existe pas (j'y crois toujours quand même), Noël est devenu cafardeux. De plus j'ai perdu ma grand-mère maternelle un 2 décembre, ce qui n'a pas arrangé l'ambiance... C'était chez elle que nous faisions Noël chaque année ou presque. 

Et l'année suivante, j'ai commencé à me poser la question... Devais-je lui parler du Père Noël ? 

Je me rappelle une discussion avec ma maman que ce sujet, qui ne voyait pas où était le problème et qu'elle même se souvenait de la magie de son enfance, alors que pour tout cadeau, elle avait une orange et des papillotes. Alors on est rentré dans le délire, et hop... 

En avant pour le Père Noël... 

 Par contre je me rappellerai toujours la déception dans les yeux de mon fils quand il a su la vérité. Il m'a dit que ce n'était pas vrai, pas possible que le Père Noël n'existe pas, et il a pleuré. Un énorme chagrin. Et il a décidé qu'il continuerait à y croire ! 

Mon petit prince et sa vie imaginaire ! 

Quand Miss Valkyrie est venue agrandir notre famille, nous avons repris avec bonheur la comédie... On est en plein dedans, à 3 ans elle est à fond !! Et j'ai ajouté la légende du petit elfe qui vient chaque matin !

Et je redoute le jour où elle arrivera en me disant qu'elle sait qu'il n'existe pas... Je crois que cette fois c'est moi qui pleurerai ! 

Parce que sans les enfants, la légende du Père Noël n'a pas tout à fait la même saveur ! Mais nous continuerons, parce que la magie de Noël est un anti-dépresseur sans effet secondaire, mais avec une grande accoutumance ! 

 Et vous ? Vous croyez toujours au Père Noël ? Et vos enfants ?

mardi 10 novembre 2020

#10dumois Libérée, délivrée

Et c'est parti pour répondre à l'appel de Claire du blog Egalimère !

Libérée, délivrée ...

J'en ai imaginé des choses, sur ce thème... 

Faire tomber la culpabilité, comme des feuilles...

Parler de l'épidémie actuelle et de notre liberté conditionnelle, que se passera-t-il quand nous en serons délivrés  ?

Des ravages des Princesses Disney sur nos filles... (ma petite de 3 ans qui me parle du Prince charmant et qui fond en larme, quand sa féministe de mère lui dit qu'il faut qu'elle oublie, qu'il n'EXISTE pas !)

Parler de mes complexes, qui me collent à la peau depuis mes 15 ans et que j'ai fini par vaincre, un par un, à force de travail sur moi, de lâcher prise, de méditation et de maturité.

Et puis j'ai pensé à la culpabilité...

Vous savez cette culpabilité que beaucoup de femmes se trimballent en bandoulière... (y a des hommes aussi (Woody Allen l'a si bien filmé), mais j'ai fait l'expérience que c'était quand même beaucoup l'apanage des femmes !)

Culpabilité, s'en libérer, en être délivrée !

Coupable d'être violée, abusée, battue...

Ma mère a été une femme battue par son mari. Et je les ai entendu, petite, les adultes qui en discutaient, sans prendre garde à la petite fille sage qui jouait dans un coin...

J'ai entendu ma grand mère, ma tante, mon oncle en parler...

Et c'était la faute de ma mère... La violence de mon père ? Mais le pauvre, avec une femme autoritaire comme elle, avec une femme bas bleue, qui ne le bichonnait pas assez, qui n'aimait pas assez la bagatelle alors que lui était un homme "avec des besoins",...C'était bien un peu sa faute à elle si il la frappait finalement...

Coupable si les enfants ne vont pas bien,

Combien de fois ai-je entendu que c'était la faute de la mère, trop anxieuse, trop froide, trop maternante, trop sur le dos de son enfant, trop exigeante, ... Les éducateurs, les psys, les médecins quand ils parlent son prompt à accuser la mère... facile, c'est encore trop souvent parce qu'il n'y a qu'elle qui répond au téléphone quand son enfant sèche le cours, quand il est malade, qui se rend disponible pour les réunions parents-profs, qui est délégué de parents d'élèves, qui accompagne les enfants chez le médecin, le dentiste, le spécialiste ...

Coupable si la maison n'est pas nickel, le linge pas repassé, les repas industriels ...

La mère qui bosse trop, la mère qui doit être à la fois une épouse dévouée, une mère attentive mais pas envahissante, une femme séduisante, une employée modèle faisant trois fois mieux que les hommes pour prétendre obtenir le même poste...

Cette culpabilité ressentie quand la dite femme n'arrive pas à tout faire, en tout cas pas aussi bien qu'elle le souhaite, qu'on lui demande. 

La culpabilité ressentie d'être épuisée à être partout à la fois, partout parfaite.

La culpabilité quand elle craque, la culpabilité quand elle échoue...

La culpabilité de ne pas arriver à prendre du temps pour soi, pour rédiger son "bullet journal", méditer, se faire les ongles, faire du sport, mettre à jour son blog, ... (rayer la mention inutile pour vous)

Coupable, tout le temps, pour tout et en tout lieu !

Culpabilité instillée pendant des années, par une éducation qui goutte à goutte, te l'as inoculée ! Il m'est arrivé de me poser sur le canapé pour souffler et d'entendre une petite voix, venue du fond de mon enfance, "qu'est-ce que c'est que cette paresseuse, allez bouge-toi, tu n'as pas ... (liste d'un millier de trucs à faire)"

Ma nouvelle tâche, mon nouvel Everest, c'est de lutter contre cette culpabilité, c'est de m'en libérer, c'est de me délivrer de son emprise ! Pour être libre, légère, ENFIN !

Et vous ? Prête à vous libérer, délivrer de quoi ?



vendredi 10 juillet 2020

#10dumois La culture et nous

Encore un thème inspirant, bien que difficile, que nous propose ce mois @Egalimère !

Affiche de l'expo du Musée des Beaux Arts juillet 2020
Affiche de l'expo du Musée des Beaux Arts juillet 2020


Qu'est-ce que ça veut dire LA culture?
Il y a des cultures,
Selon les arts : culture musicale, culture littéraire, culture théâtrale, ...
Selon les régions : culture slave, culture méditerranéenne, ...
Selon les groupes sociaux : culture légitime, pop culture, ...

Parler de culture me ramène à Pierre Bourdieu. A mes études, ...
A sa manière de voir le monde entre ceux qui ont le capital culturel et ceux qui ne l'ont pas.
La Distinction, La Reproduction, les Héritiers (en collaboration avec Jean-Claude Passeron), Bourdieu s'est penché sur cette question de la culture pour nous montrer que nos pratiques culturelles étaient intimement liées à notre classe sociale.

Pour ma part, je me pose beaucoup de questions sur la culture à apporter à mes enfants.
La culture Geek, je crois que pour mon fils, on est bon ! Et la petite prend le même chemin.
La culture plus "classique" ou légitime ... ça dépend dans quel domaine.
Il se passionne pour la mythologie depuis sa plus tendre enfance.
Je l'ai toujours emmené dans les musées, voir des peintures, des sculptures, des œuvres classiques comme contemporaines.
Il adore les châteaux et a attrapé le virus de l'histoire qui coule dans les veines familiales.
Nous l'avons emmené quelques fois au théâtre, mais encore très peu.
Plus problématique, la culture musicale... J'avoue que à part quelques musiques classiques (peu), la plupart du temps, le classique m'ennuie au mieux, me donne sommeil au pire. J'ai du mal à me plonger dedans. Heureusement que mon homme est calé de ce côté là !
La miss Valkyrie réclame donc de la "musique classique, classique" (pour elle c'est de l'opéra et rien d'autre).
A la maison, il y a des livres partout (y compris aux toilettes, où est rangé notre pochothèque). Des classiques de la littérature française (Molière, Hugo) jusqu'aux romans feel good (Virginie Grimaldi, on t"aime !) en passant par la psychologie, la philosophie, les romans historiques ou l'héroïque fantaisie ou les mangas !
C'est éclectique et c'est le foutoir, mais ça reflète nos goûts, les époques, les évolutions de nos affinités avec tel ou tel genre.

Bref, pour nous (notre cellule familiale) la culture est multiple et bien livresque ! Nous picorons au gré des humeurs et des envies, sans être dupe du fait que nous sommes pris aussi dans les filets de notre milieu (fils et fille d'enseignants et de manuels) et notre CSP...

Et vous ? Que diriez vous sur la culture dans votre tribu ?


dimanche 10 mai 2020

#10dumois Ce que j'aime le plus chez moi

A Egalimere qui nous propose de dire ce que nous aimons le plus chez nous...
Pour mon anniversaire, je trouve que c'est un beau cadeau qu'elle m'offre et que je me fais !

Je réponds sans hésiter mon visage ! Et surtout mes yeux !

(c)Nethie Nat /GN Cendres

Leur couleur est incertaine et changeante, un marron teinté de vert.
Ils sont clairs et sont mon atout depuis toujours.
Ce que je ne dis pas... Mes yeux le font sentir ! J'ai beaucoup de mal à maîtriser mon regard.
Si j'apprécie ou si je suis en colère, mes yeux le trahissent !
(c)GN Nouvelle Contrée
J'avoue que le reste de mon corps me plaît moins, trop de seins (l'homme n'est pas d'accord), des mollets forts (même si c'est du muscle, un ventre jamais plat (même anorexique et maigre, il était légèrement saillant... )), mais j'aime et j'ai toujours aimé mon visage et plus particulièrement mon profil.

Merci à Claire de m'offrir le plaisir de partager sur le blog mes photos de GN, que j'adore !

Et vous, qu'est-ce qui vous plaît chez vous ?



vendredi 10 avril 2020

#10dumois Prendre soin de soi

Et voilà...
Confinement vôtre oblige... un rendez vous #10dumois un peu modifié. Merci au blog d'Egalimère de nous proposer ce thème mensuel.

Se retrouver enfermée avec deux enfants de 12 et 2 ans, dans un appart de 90 m²,
En télétravail du lundi au vendredi de 9h à 18h
Avec des repas à assurer 2 fois par jour
Et se poser la question à la demande de @Egalimère...
"Comment tu fais toi pour prendre soin de toi en plein de confinement ?"

Hein ? Euh ben je ne fais pas...
Prof en "continuité pédagogique" et formatrice de profs en outils numériques... car ancienne CM...
Autant vous dire que j'ai passé les 2 premières semaines de confinement à faire des tutos pour mes collègues autant que pour mes élèves.
Mon premier week-end avec un temps de repos fut le 28 mars.
Et tout ce dont j'avais envie c'était de ne RIEN faire !!!!
J'ai regardé dans les yeux ma peau sèche dans le miroir, mes poils sous les bras, mes sourcils en bataille... Et je suis allée me vautrer sur le canapé avec un bon bouquin !

En temps normal, je ne me fais pas les ongles (produits toxiques), je me contente d'un peu d'huile de karité sur le corps, une crème bio pour le visage, un peu de crayon noir, du gloss et vogue la galère !
Je me démaquille avec une solution micellaire, un pschitt d'eau de rose le soir et basta !

Je m'épile seulement l'été.

Prendre soin de moi, c'est clairement prendre du temps pour lire (mon indispensable activité), essayer de méditer deux fois par semaine (il me faut du calme et avec les deux loulous, c'est une denrée rare), faire l'amour avec l'homme (un autre indispensable de mon équilibre)  et dormir autant que nécessaire (c'est enfin possible...)
Je dis "merci le confinement" qui m'évite les transports... et ne m'oblige pas à lever la 2 ans aux aurores pour la déposer chez nounou... Le rêve !! J'ai enfin des nuits de 8 heures !!
C'est la classe !

Hélas, prendre ces moments pour moi, c'est souvent difficile...
J'ai l'impression de voler ces moments soit à ma famille, soit à mon boulot.
Bien sûr je SAIS que je ne les vole pas...
Mais quand le linge s'accumule, que le frigo est vide, que les copies s'amoncellent sur mon bureau...
J'ai du mal à faire abstraction et de prendre le temps pour moi !

J'arrive de mieux en mieux à mettre l'Homme et les enfants (oui même la 2 ans) à contribution. Je distribue les tâches, je délègue. Mais ce n'est pas encore sans effort...

Et vous, c'est quoi prendre soin de vous ?

Le harcèlement scolaire... maintenant on en parle !

Un post sur Facebook de@Egalimère m'a replongé dans mon passé.
J'avais 11 ans, je rentrais en 6ème.
Je suis une petite fille à sa maman. Habillée comme sa jeune sœur (7 ans de moins).
Bref un peu ridicule certainement.

J'ai passé une année de 6ème compliquée, car quelques uns de mes camarades trouvaient très drôle de passer leur temps à me répéter "t'es moche, t'es con, t'es moche, t'es con".
Etant plutôt brillante à l'école, je n'ai pas cru le "t'es con". Par contre n'étant pas sure de moi, malgré des années de danse, j'ai aisément laissé s'instiller en moi le 't'es moche".

Ensuite, l'année de 5ème était plus calme.

Par contre dès la 4ème, un de mes amis a repris le travail de sape commencé précédemment.
J'ai appris bien plus tard qu'en fait il était amoureux de moi...
A 15 ans, on a parfois de drôles de manières ne pas montrer ses sentiments...
Il a passé deux années à se moquer de moi
Tout y est passé, les mollets, mon poids, mon visage, ma voix...
Grâce à lui, j'ai acquis tous mes complexes...
Il n'a fait qu'approfondir une faille narcissique qui était déjà là.
Mais il l'a creusé et élargie.

Je suis tombée malade en fin de Terminale, la dispute avec ma meilleure amie de l'époque a été le déclencheur. Anorexie, puis boulimie, puis 10 ans de cercle infernale.
Et encore 10 ans ensuite de trouble de l'image corporelle.
Jusqu'à ce que la thérapie fasse effet...
Jusqu'à ce que, aussi, je rencontre un homme qui me dise "tu es belle" et me fasse prendre conscience que je me détruisais, que je n'osais pas réussir professionnellement, que je ne me mettais pas en valeur.
Il m'a aidé presque autant que le psy à mettre de la distance avec ma mère, à arrêter de souffrir des problèmes de mes parents.

Et puis enfin, j'ai rencontré des thérapeutes géniaux, des ostéopathes qui m'ont reconnecté avec mon corps. Parce que le travail psy c'était énorme, mais passer par le corps c'est important aussi.
D'abord Geneviève, qui m'a aidé à me reconnecter avec les émotions contenues dans mon corps. Je ne sais pas le dire autrement.
Et ensuite Boris, qui a patiemment travaillé avec moi sur les traumatismes que mon corps avait subi.
Ceux qui étaient conscients, ceux qui avaient été oublié.
J'ai vécu des drôles de trucs...
Et puis un jour il m'a dit cette phrase magnifique : "pardonner, c'est arrêter de souffrir."

Aller mieux m'a permis de rencontrer des gens magnifiques, qui m'ont aidé à aller encore mieux : Isabelle, Naïma, Aude, Marie-Françoise, Marie, ...
Je n'oublie pas le nutritionniste qui me suit toujours et qui est une personne magnifique, tellement à l'écoute, qui a terminé le travail en me réconciliant avec la nourriture.

Et grâce à mon travail, grâce à ces passeurs géniaux, ces gens qui m'ont accompagné, sans jamais faire à ma place, j'ai peu à peu remonté la pente de l'estime de moi-même.

A 46 ans je suis enfin fière de moi, de mon corps, de mon parcours.
J'ai l'impression d'être réconciliée avec moi-même.
Et surtout à l'écoute...

Alors je voudrais que mon expérience serve, je ne veux plus que le harcèlement fasse perdre des années précieuses à des jeunes filles ou des jeunes garçons...
Je tourne avec ça, je ne sais pas comment...
Mais ça va venir...

Merci de m'avoir lu...

samedi 11 janvier 2020

#10dumois Grandir ou vieillir

On commence une nouvelle année de #10dumois avec Egalimère

Grandir ou vieillir... un peu de philosophie pour notre premier rendez-vous !
Je crois qu'on ne cesse jamais de grandir... ou plutôt qu'on ne se met à vieillir que quand on arrête de grandir.

La perte récente de ma mère m'a fait physiquement vieillir. J'ai attrapé des cheveux blancs en plus, quelques rides supplémentaires, le chagrin n'est pas bon pour le corps. 
Par contre cette perte m'a fait grandir.
Grandir en humanité. 
Grandir en tendresse.
Grandir en confiance en moi.

Paradoxalement, cette perte qui a ébranlé mes racines, mes fondations, qui a secoué mon identité, m'a fait prendre conscience de l'urgence de profiter du temps présent.

Soudain je ne suis plus la fille de...
Je suis la mère de...


Image par Pixabay de Sasin Tipchai

Soudain je n'ai plus de refuge, plus d'endroit où raconter mes petites misères, où me plaindre sans vergogne. Même si je n'avais pas toujours l'écoute ou la complaisance que j'attendais, il était profondément rassurant de savoir qu'il y avait ce refuge. Que quelque part, je pouvais bénéficier d'un filet de sécurité.
Maintenant je travaille sans filet !

Et finalement, se jeter dans le grand bain ou travailler sans filet, ce sont des belles images pour illustrer l'action de grandir.
Paradoxalement, je crois que je n'avais pas complètement déplié mes ailes tant qu'elle était là.
Parce que son amour et cette sécurité qu'elle m'offrait avait un prix. Celui d'être prudent, de ne pas la décevoir, ne pas non plus la blesser, car il y a longtemps que j'avais compris que sous ces aspects de roc, elle était fragile. Qu'elle avait aussi besoin de nous avoir.On s'étayait mutuellement.

Au seuil de mes 47 ans, j'ai l'impression que cette expérience de perte m'a fait grandir.
Parce que pour moi grandir, c'est apprendre, continuer à apprendre chaque jour.
Parce que pour moi grandir, c'est être curieux de tout, tout le temps..
Et je pense que pour garder son âme d'enfant, il faut continuer à grandir.

Et vous ?