vendredi 20 novembre 2015

Quand ton corps sait avant ta tête... deuil périnatale

Depuis quelques jours je n'avais pas faim.
Pas du tout.
Cette sensation m'avait déserté.
J'y suis très attentive, parce qu'en tant qu'ex-anorexique (guérie, mais toujours fragile), je sais que cette perte d'appétit peut être le début du toboggan.

Et puis hier, j'ai su.
Que le foetus que j'abritais avait cessé de vivre.
Que la grossesse était arrêtée.
Que je n'abritais plus la vie, mais la mort.

Et je me dis qu'une fois de plus, mon corps a su avant ma tête.
Que ce que je n'ai pas compris, mon corps, mon inconscient eux avaient saisis.
Ma gorge nouée au réveil, mes rêves sanglants, mon manque d'appétit me criaient que c'était fini.

Reste la tristesse, immense.
Reste l'épreuve de l'opération chirurgicale.
Reste le deuil à porter...

Celui de cette jeune vie qui a préféré ne pas émerger,
Celui de mes espoirs d'être à nouveau mère.
Celui d'une vie à 4.



Image par ❤️A life without animals is not worth living❤️ de Pixabay

1 commentaire:

  1. A en lire http://deja40ansdeja.blogspot.fr/2015/06/tes-daccord-pour-me-faire-un-petit.html, je vous souhaite à toute la "petite" famille que les moments chauds sous la couette de cet hiver porteront enfin leurs fruits jusqu'au bout...

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